Les collaborations avec Jean-Claude Gallotta
« L’amour ne sera plus le commerce d’un homme et d’une femme mais d’une humanité avec une autre »
Rainer Maria Rilke
Pour rendre hommage à Jean-Luc Godard, le jour anniversaire de sa naissance, nous avons choisi une oeuvre d’Anne-Marie Miéville, compagne du cinéaste de 1972 à sa mort. L’année dernière, à la même date, Jean-Claude Gallotta nous a montré les traces d’une de ses chorégraphies dans le film Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard. Les projets de collaboration sont restés en suspens entre le chorégraphe et Godard et c’est en définitive Anne-Marie Miéville qui intègre magistralement le quatrième duo du spectacle Docteur Labus à la narration de son film.
« Avec Lou n’a pas dit non, le cinéma d’Anne-Marie Miéville est devenu à la fois puissant et délié, d’une ardeur communicative et d’une intelligence généreuse. » écrit Olivier Séguret qui parle du film comme « un travail sur la foudre, c’est-à-dire soit l’amour, soit la création ». Est-ce possible de créer et d’aimer ? La question se pose comme dans son couple avec Godard et dans le film où la tension bascule vers « la forme supérieure du spectacle de l’amour, celui d’un ballet, chorégraphié par Jean-Claude Gallotta, une alchimie de ciel et de ténèbres, un truc brut, sidéral et suspendu. » À l’origine du film, une statue romaine antique de Mars et Vénus, la correspondance entre et le poète Rainer Maria Rilke et son amante Lou Andréas-Salomé et le choc que le couple de cinéastes a vécu en voyant le duo chorégraphié par Gallotta.
Jean-Claude Gallotta nous a fait le plaisir d’accompagner la projection du film en 35 mm, son format d’origine, avec Henry Torgue, compositeur, Muriel Boulay et Robert Seyfried, les interprètes du duo qui revoyaient le film pour la première fois depuis sa sortie.
Merci à la Cinémathèque de Toulouse pour le prêt de la copie.