STAGE D’ANALYSE FILMIQUE
« Film court, numérique et XXIe siècle :
nouveaux supports, nouveaux usages, nouvelles pistes »
Par Benoît Labourdette, cinéaste, expert nouveaux médias & innovation culturelle
MARDI 30 JUIN & MERCREDI 1er JUILLET | TOUTE LA JOURNÉE
Contenu du stage
Le cinématographe est, depuis l’origine, une innovation technologique qui a donné lieu à des utilisations que ses inventeurs n’auraient jamais anticipées. Le film court en fut la pierre angulaire originelle, et le redevient avec l’avènement des technologies numériques et toutes les nouvelles pratiques qui en découlent. Mais que devient le cinéma, cet art impur par excellence, qui rassemble tous les autres arts ? Où est-il ? Dans les salles, sur les plateformes, dans les jeux vidéo, sur YouTube, dans TikTok ? Qu’est-ce que le cinéma en tant qu’art, à l’aube de son deuxième siècle d’existence, dans le monde contemporain et dans le futur ?
Nous explorerons ensemble, de façon participative, des pistes de compréhension pour l’avenir du cinéma, dans les dimensions historique, technique, sociologique, économique, juridique, et surtout artistique.
Comment participer ?
Les deux jours de stage seront accessibles en ligne, par visioconférence via l’application Zoom, sur inscription par email à contact@cinemathequedegrenoble.fr.
Chaque journée est divisée en 6 thématiques d’une heure chacune. Il est conseillé de suivre tout le stage, mais il est possible d’assister à des thématiques spécifiques.
Chaque heure commence par un brainstorming de 10 minutes sur la thématique, entre les participants à distance, via une mindmap collaborative. Ce brainstorming structurera le programme de l’heure. Ainsi, ce stage est intrinsèquement participatif.
Le stage se terminera, à la fin de la deuxième journée, par une heure trente d’échanges plus informels, pour dessiner une synthèse participative des deux journées.
Ce stage est ouvert autant aux professionnels qu’aux amateurs.
- Le numérique, des technologies qui viennent de loin.
Histoire des machines et des supports, bases de compréhension du numérique. - Historique du format court.
Le format court est beaucoup plus central qu’on le pense dans l’histoire du cinéma, et aura de plus en plus d’importance. - Amateurs et professionnels, de nouvelles coopérations.
Les relations spectateur / producteur / diffuseur sont bouleversées en profondeur depuis 15 ans. Comment construire de nouvelles synergies, dépasser les peurs et défiances mutuelles. - Les nouvelles fonctions des images.
Les images, au départ, c’est de la mémoire. Aujourd’hui, les images deviennent outils de conversation, et langage au sens premier du terme. Comment cela bouleverse le rôle de l’art cinématographique pour les humains ? - « La longue traîne », le concept de l’économie du monde digital.
Découvrir la pensée économique contemporaine à l’heure du web, qui concerne au premier chef les films courts : longues durées d’exploitation, culture de la diversité, modèles économiques indirects, etc. - 2005, une année charnière : l’apparition de YouTube et de la caméra dans les téléphones mobiles.
Il y a un avant et un après 2005 : le monde fut bouleversé en profondeur par deux nouvelles technologies, autant qu’il le fut en 1895 lors de l’apparition du « Cinématographe ». - Mutations de l’économie du secteur audiovisuel.
Quelles sont les modèles économiques nouveaux ? Le marché de masse se transforme en une masse de niches et le secteur de l’audiovisuel s’hyperspécialise : salles, art contemporain, plateformes, spectacle vivant, pratique amateur… - Le piratage : lobbies et mensonges à l’âge numérique.
Eléments juridiques, historiques, technologiques, économiques et politiques pour un point de vue éclairé sur les enjeux de ce qu’on appelle le « piratage ». - Les métiers, disparitions et inventions, comment penser antifragile ?
Les métiers de l’audiovisuel subissent des mutations profondes. La créativité et l’innovation esthétiques sont bien plus essentielles qu’on ne le pense. Comment et où les cultiver ? - Le patrimoine, nouvel enjeu de la modernité.
Les cinémathèques, les archives, le « patrimoine » c’est le cœur battant de la vitalité future du cinéma (YouTube est une immense bibliothèque, par exemple). Quelles sont les pistes pour valoriser les œuvres dans la durée ? - Quand les spectateurs s’émancipent.
Aujourd’hui, on n’envisage plus un spectateur, mais un utilisateur, qui vit une expérience (cf. L’art comme expérience, John Dewey, 1934). Quelles nouvelles complémentarités sont à cultiver, entre les salles et les plateformes notamment ? - Futur des formes cinématographiques : le film court est l’avenir du cinéma.
On ne le dit pas assez, le film court est la forme d’images animées absolument majoritaire depuis l’invention du cinéma. S’y logent les enjeux du futur, artistiques et économiques. Accrochez-vous, ça bouge vite et fort !
Planning du stage
MARDI 30 JUIN
- 10h-10h15 : Introduction par Peggy Zejgman-Lecarme.
- 10h15-11h15 : 1. Le numérique, des technologies qui viennent de loin.
- 11h30-12h30 : 2. Historique du format court.
- 13h30-14h30 : 3. Amateurs et professionnels, de nouvelles coopérations.
- 14h45-15h45 : 4. Les nouvelles fonctions des images.
- 16h-17h : 5. « La longue traîne », le concept de l’économie du monde digital.
- 17h15-18h15 : 6. 2005, une année charnière : l’apparition de YouTube et de la caméra dans les téléphones.
MERCREDI 1er JUILLET
- 10h-10h15 : Introduction par Peggy Zejgman-Lecarme.
- 10h15-11h15 : 7. Mutations de l’économie du secteur audiovisuel.
- 11h30-12h30 : 8. Le piratage : lobbies et mensonges à l’âge numérique.
- 13h30-14h30 : 9. Les métiers, disparitions et inventions, comment penser antifragile ?
- 14h45-15h45 : 10. Le patrimoine, nouvel enjeu de la modernité.
- 16h-17h : 11. Quand les spectateurs s’émancipent.
- 17h15-18h15 : 12. Futur des formes cinématographiques : le film court est l’avenir du cinéma.
- 18h30-20h : Échange informel.
Benoît Labourdette
Benoît Labourdette est cinéaste, pédagogue, expert en nouveaux médias et en innovation culturelle. Il a fondé entre autres le « Festival Pocket Films » avec le Forum des images en 2005, co-fondé la « Fête du court métrage » avec Isabelle Massot pour le CNC en 2011 et le projet collaboratif « Par ma fenêtre » pendant le confinement en 2020. Il produit, écrit et réalise fictions, documentaires, œuvres expérimentales, participatives et films institutionnels aux formats innovants. Sa démarche créative est pluridisciplinaire, il intervient aussi dans les champs de la peinture, du théâtre, de l’opéra, de la photographie, de l’architecture et de la musique. Il accompagne par du conseil et de la formation professionnelle entreprises, institutions et collectivités dans dans leurs stratégies d’innovation technique, culturelle et sociale, en appui sur les nouvelles technologies et les nouveaux usages. Il partage de nombreuses ressources sur son site web www.benoitlabourdette.com.
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