Folie ! (part. 2)
Son premier c’est désir – La passion embrase
Elle nait parfois d’un petit rien, d’un geste du quotidien, d’une voix, d’un regard. Le désir se fixe sur une seconde, un détail. Il grandit d’un trop plein ou d’un manque, et il est inarrêtable, immaîtrisable. Il s’immisce dans les corps, dans les rêves et aucune volonté n’y peut rien. Le désir dépasse, obsède, transgresse. Il prendra dans cette partie de cycle, une forme surnaturelle chez Hardwicke, explorera les lenteurs et les silences de la vie quotidienne chez Akerman, approchera une intimité presque documentaire chez Simon et flirtera avec les incandescences chères à Almodóvar. Chantal Akerman disait : « sans qu’on le veuille ni ne le prévoie, le réel parfois nous gâte » et le cinéma fait de son mieux pour le retranscrire.
Projection de Je, tu, il, elle de Chantal Akerman, en version restaurée.
Je, tu, il, elle
De Chantal Akerman - 1975 - 86 min - Belgique
Avec Chantal Akerman, Niels Arestrup, Claire Wauthion

Je : une jeune femme seule chez elle, déplace ses meubles, finit par les pousser contre les murs et par s’allonger par terre. Tu : en mangeant du sucre à la petite cuillère, elle écrit des lettres. Les jours passent, les pages s’accumulent. Il : après plusieurs semaines passées à déchirer et à recommencer ces lettres, elle sort le soir et rencontre un camionneur qui parle de lui, du désir, de son rapport aux femmes. Elle : en pleine nuit, la jeune fille va chez une amie qui la repousse d’abord, puis partage avec elle son repas et son lit. Au petit matin, la jeune fille part sans un mot.
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Passage du Palais de Justice
38000 Grenoble
