Affiche Ciné-comptoir réalisée par Daniel Barthélémy
Le ciné-comptoir (1974-1975) : appel à témoignages et à archives
Dans les années 1970, Grenoble a connu une effervescence cinématographique importante. Entre 1974 et 1975, rue Marcel Desprez, un collectif proposait à manger, à boire, du cinéma d’animation, du documentaire engagé, de la fiction réalisée en super 8 par des activistes. Au menu : l’abolition de la peine de mort, la légalisation de l’avortement… Les films réalisés par les mouvements féministes, qui s’étaient saisis de la vidéo légère, étaient diffusée grâce aux magnétoscopes de Jean-Luc Godard qui était installé non loin de là…
Daniel Barthélémy nous aide aujourd’hui à reconstituer l’histoire du Ciné-comptoir. Suite à une vague de licenciement chez Aaton, fabricant de caméras installé rue de La Paix, le dessinateur industriel a rejoint l’aventure du Ciné-comptoir dont il réalisait les affiches : « Nous voulions proposer une alternative à la consommation passive du cinéma ; nous pensions que l’apparition de la vidéo légère, permettrait à tout le monde de s’emparer de l’écriture filmique aussi simplement que d’un stylo. »
Chaque projection et chaque débat était l’occasion de réfléchir les moyens du cinéma, ses formes et leur politisation : « Tout le monde était gauchiste et on voulait faire bouger toute la société. »
Au Ciné-comptoir, il y avait aussi un chien. Il s’appelait Lutte !
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