CLIFFHANGER, La Semaine de la série

Publiée le 21 janvier 2020

Cinémathèque

CLIFFHANGER : La Semaine de la série

9 – 15 février 2020
Un hymne aux séries télévisées et à leur histoire.

Les séries connaissent un succès grandissant et sans précédent depuis 30 ans. Si elles étaient déjà très accessibles dans tous les foyers équipés d’un téléviseur, l’apparition du DVD, puis la popularisation d’Internet dans les années 2000, ont permis de faire découvrir des séries du monde entier, en quasi-simultané après leur diffusion dans leur pays d’origine. Dès lors, nous avons eu accès à la production de séries du monde entier, diversité qui a permis un renouvellement des propositions artistiques très apprécié. Depuis, la naissance de plateformes SVOD, telles que Netflix, Hulu, Amazon Prime, ou plus largement, La Cinetek, Benshi, Tënk et MUBI, témoigne d’une vraie demande de pluralité. Les chaînes françaises, qu’elles soient câblées, privée ou publiques, investissent autant dans les créations originales que dans la diffusion de séries étrangères, tout en réfléchissant à de nouvelles formules pour fidéliser leurs spectateurs par la création de contenus performants et attractifs.

Les séries sont partout et bien que le spectateur se sente parfois submergé par le flot incessant de créations originales, de reboots, de remakes, de revivals, de prequels, de sequels, de spin-off, etc., il répond présent, toujours en quête de renouvellement et prêt à s’attacher à de nouveaux personnages et de nouveaux univers. Passionné ou simple amateur, le public les regarde, les commente, les partage, débat, elles participent de notre quotidien et ont créé un langage commun : les séries font partie de la culture collective.

Cet engouement pour les séries ne date pas d’hier, ni comme on pourrait le croire des années 1990, véritable « âge d’or » qui a fait de ces dernières un miroir critique de notre société. Devenue télévisée, la série trouve son origine et ses inspirations dans de nombreuses formes d’expressions artistiques populaires, allant des contes qui ont permis la transmission de savoirs dès l’Antiquité, aux romans-feuilletons dans les journaux hebdomadaires du XIXème siècle, en passant par les soap-opéras radiophoniques dans les années 1930. Ce qui fait de prime abord le succès des séries, c’est leur habilité à raconter des histoires. Depuis la naissance du cinéma et plus particulièrement l’apparition des sérials au début du XXème siècle, la série prospère en images. Populaires grâce à des intrigues d’aventures pleines du suspense et de crimes, les serials étaient des films découpés en épisodes de 15 à 20 minutes, projetés chaque semaine en salles de cinéma. What happened to Mary?, composé de 12 épisodes diffusés en 1913 aux Etats-Unis, est considéré comme le premier serial de l’histoire. Mais le plus connu demeure Les Périls de Pauline (1914) dont le personnage principal, interprété par l’actrice Pearl White, est menacé de mort par son secrétaire qui veut récupérer son héritage. Les épisodes, alliant folles courses poursuite et rebondissements inattendus, prennent toujours le soin de se terminer sur un cliffhanger, suspense qui donnera aux spectateurs l’envie de se déplacer pour voir la suite la semaine suivante.

La série, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a été marquée et nourrie par de nombreuses influences littéraires, radiophoniques et cinématographiques. C’est à cette histoire du format, qui regorge d’œuvres emblématiques, méconnues voire oubliées, que nous souhaitons explorer.

Cliffhanger : La Semaine de la Série, nouveau festival organisé par la Cinémathèque de Grenoble, est né de ce désir de faire découvrir la série sous toutes ses formes, de parcourir son histoire et de comprendre ses origines.

Il s’agit d’un temps fort à l’attention de toutes et tous, qui propose de regarder les séries sous un nouvel œil, en organisant des pro­jections-rencontres qui mêlent passé et présent. Pour cela, le festival se décline en trois programmations, internationale, nationale et régionale, autour d’une thématique annuelle.

Face à l’envie de revenir aux origines de la série, c’est tout naturellement que nous nous sommes orientés vers la thématique des Premières Œuvres, fil rouge de l’édition 2020. Premières versions, premières séries de l’histoire du cinéma et de la télévision, premières expériences en tant que réalisateur ou réalisatrice de série, ce sont autant de « premières fois » que nous mettons à l’honneur.

Vous découvrirez ainsi dans la programmation internationale les premières versions – trop méconnues – des séries américaines Homeland et The Killing, avec Prisoners of war (Hatufim), thriller psychologique de l’Israélien Gideon Raff (2010-2012), ou encore The Killing (Forbrydelsen), drame policier danois créé en 2007 par Søren Sveistrup. A voir également le tout premier feuilleton du cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder, Huit heures ne font pas un jour (Acht Stunden sind kein Tag), diffusé en 1972 et 1973, qui aborde les luttes d’une famille ouvrière contre l’aliénation au travail.

La programmation nationale se consacre cette année aux serials. Pour ce programme, quoi de plus beau que de vous faire découvrir l’un des tout premier serial de l’histoire du cinéma français, Fantômas de Louis Feuillade (1913-1914), dont l’intrigue policière et sanguinaire a déplacé les foules et marqué les surréalistes.

En tant que festival de séries ancré dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, Cliffhanger a également vocation à mettre en lumière des créations professionnelles et amateures locales. Cette année, nous célébrons les webséries grenobloises avec Jean2mahj, en présence de ses créateurs Sofiane Benali et Mahjoub Yarmani – qui nous réservent quelques surprises – et Askip, en présence des jeunes réalisateurs et réalisatrices du lycée André Argouges de Grenoble, accompagnés par l’association Images Solidaires. Nous aurons par ailleurs le plaisir d’accueillir Marco Cherqui, producteur de la série Les Sauvages. Tournée entre Paris et Saint-Etienne, cette série est la première création de l’écrivain Sabri Louatah et de la réalisatrice Rebecca Zlotowski.

Pendant toute la semaine, Cliffhanger vous invite également à assister à une exposition consacrée aux personnages féminins de séries, à des ateliers autour de l’écriture de dialogues et la représentation des genres, à des conférences sur l’actualité sérielle ainsi qu’à la découverte d’archives de romans-feuilletons issues des collections de la Cinémathèque de Grenoble.

C’est une première édition, et Cliffhanger souhaite commencer ainsi à reconstituer la frise historique du genre sériel, tant par la découverte de séries anciennes que contemporaines. Nous espérons que, comme devant vos séries favorites, vous apprécierez cet univers et saurez tirer parti de la pluralité des regards et des approches proposées.

Par Eloïse Pommiès, coordinatrice du projet Cliffhanger.

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Accès

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• Lignes A et B : Hubert Dubedout

En bus
• Lignes C1, C3, C4, 40, T83, T84, T86, X01, X02 :
Victor Hugo
• Lignes 16 et 62 :
Notre-Dame Musée
• Lignes 12, 13, 14, 15, 6020 et T80 :
Verdun Préfecture

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En covoiturage
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