Cycle Bellissima !
« Bellissima ! » ou comment on voulait les obliger à être belles et se taire, mais finalement les femmes n’en ont fait qu’à leur tête.
En hurlant « Sois belle et tais-toi ! », l’actrice et réalisatrice Delphine Seyrig ajoute sa voix activiste aux luttes féministes de son époque dans un documentaire essentiel pour l’histoire des combats des femmes. La cinémathèque de Grenoble s’enorgueillit de présenter la version restaurée de ce brulot contre la mise aux normes du physique des plus grandes divas. Si nous avons la chance de vivre à une époque où les revendications féministes connaissent un large écho, la cinémathèque souhaite repenser les moyens qu’a utilisés le cinéma de tous les temps pour remettre en question les injonctions à la beauté et à la soumission.
Peut-on perdre la raison pour rester belle ? Au sein du cinéma industriel, Robert Zemeckis (La mort vous va si bien) et Billy Wilder (inoubliable Fedora) montrent avec un humour dévastateur les conséquences de la beauté comme idéal absolu. C’est pourquoi la réalisatrice et actrice Julie Delpy incarne dans son propre film La Comtesse la première serial killer de l’histoire, une femme puissante capable du pire afin de préserver sa beauté ; Gus Van Sant révèle Nicole Kidman dans son meilleur rôle, Prête à tout pour devenir l’égérie de la beauté à la télévision et Georges Franju à son tour dévoile l’horreur médicale dans Les Yeux sans visage…
De son côté, la très regrettée Tonie Marshall, tout en délicatesse, illustre le quotidien des employées d’un salon de beauté. C’est sur ce ton doux et mélancolique que Jacques Demy, Jane Campion, Valeria Bruni Tedeschi, mais aussi Max Ophüls et Bertrand Blier montrent que la beauté et la séduction ne vont pas toujours de pair.
Mais qu’en est-il des hommes ? Accueillons Jean Gabin, dirigé par l’immense Jean Grémillon, qui campe son inoubliable Gueule d’amour, pour troubler tous les repères. Lorsque la jeunesse s’en va, que reste-t-il ? L’humour, diront certains, le talent, diront les autres. Le débat est ouvert !
Gabriela Trujillo, directrice de la cinémathèque de Grenoble.
La mort vous va si bien de Robert Zemeckis
Peut-on perdre la raison pour rester belle ? Au sein du cinéma industriel, Robert Zemeckis (La mort vous va si bien) et Billy Wilder (inoubliable Fedora) montrent avec un humour dévastateur les conséquences de la beauté comme idéal absolu. C’est pourquoi la réalisatrice Julie Delpy incarne dans son propre film La Comtesse la première serial killer de l’histoire, une femme puissante capable du pire afin de préserver sa beauté ; Gus Van Sant révèle Nicole Kidman dans son meilleur rôle,
Prête à tout pour devenir l’égérie de la beauté à la télévision et Georges Franju à son tour dévoile l’horreur médicale dans Les Yeux sans visage…
Prête à tout de Gus Van Sant
De son côté, la très regrettée Tonie Marshall, tout en délicatesse, illustre le quotidien des employées d’un salon de beauté. C’est sur ce ton doux et mélancolique que Jacques Demy, Jane Campion, Valeria Bruni Tedeschi, mais aussi Max Ophüls et Bertrand Blier montrent que la beauté et la séduction ne vont pas toujours de pair.
Mais qu’en est-il des hommes ? Accueillons Jean Gabin, dirigé par l’immense Jean Grémillon, qui campe son inoubliable Gueule d’amour, pour troubler tous les repères. Lorsque la jeunesse s’en va, que reste-t-il ? L’humour, diront certains, le talent, diront les autres. Le débat est ouvert !
Venus Beauté (Institut) de Tonie Marshall