Le Festival du Film court de Grenoble ce sont des films, mais aussi des invité·s et des rencontres qui rapprochent les spectateurs·trices de celles et ceux qui font les films, la diffusion et la création.
Parmi ces invité·e·s, Nicolas Philibert a confié à la Cinémathèque de Grenoble les copies 35 mm de ses films. Le cinéaste a commencé par réaliser des longs métrages avant de faire des films courts. Pour la séance Un court, un long, ce ne sont pas deux films qui se suivent dans sa carrière mais deux films qui se répondent. Nous verrons Nénette puis l’orang-outan qui se voit dans La Projection. Avec ces deux films, un long et un court, nous sommes avec l’orang-outan spectateur·trice et sujet de notre humanité. Nénette c’est nous et les films, un miroir. Comme ces films documentaires, la Cinémathèque de Grenoble et son festival interrogent les fonctions du cinéma, le défend sous toutes ses formes et durées, en salle et en plein air. Notre mission est de projeter tous les cinémas, de toutes les époques, dans tous les formats et de faire en sorte que le passé soit toujours visible pour mieux comprendre le présent, de décider que plus rien n’est vieux, qu’il n’y a pas d’obsolescence artistique, qu’un film court rentre dans l’histoire pour mieux interroger nos sociétés en profondeur. Dans les réserves d’une cinémathèque, une œuvre ne peut pas en remplacer une autre. L’activité de conservation nous rappelle sans cesse la fragilité des images et celle du monde que l’on partage. Restaurer, conserver, programmer, c’est prendre soin, et apporter de l’attention à ce qui est fragile.
Vincent Sorrel, président de la Cinémathèque de Grenoble.
C’est avec une joie toute particulière que nous vous retrouvons pour cette 48e édition du Festival du Film court en plein air.
Celle d’avoir pu éprouver la vivacité d’une création assoiffée, vibrante, inquiète mais mobilisée, au travers des 3400 films envoyés cette année. Celle de vous proposer un voyage d’environ 80 films. Celle d’accueillir de nombreux·ses réalisateur·trices pour présenter leurs œuvres. Nous abordons cette édition avec gratitude, envers nos partenaires financiers, nos alliés (partenaires, prestataires) et toutes celles et ceux qui s’engagent à nos côtés, et en particulier les 93 bénévoles présents tout au long de cette édition. Si le cinéma ne prend pleinement vie que dans le noir, il est aussi – de même que toute création artistique – un faisceau de lumière dans les périodes les plus sombres. Laissons-nous porter, pendant quatre jours, par ces histoires qui apaisent, qui font rêver, qui bouleversent et qui éveillent.
Bon festival à toutes et tous.
Anaïs Truant, directrice de la Cinémathèque de Grenoble et du Festival du Film court de Grenoble en plein air.
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